Le tabac

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Personne déchirant une cigarette
Crédit : fotolia

En 2016, la consommation de tabac a augmenté en France de 3%.
Le tabac tue chaque année 73 000 personnes soit vingt fois plus que les accidents de la route ou l’équivalent d’un crash aérien quotidien d’un avion de 200 places.
Ces constats alarmants ont conduit à l’élaboration d’un programme national de réduction du tabac visant une réduction de 10% du nombre de fumeurs d’ici 2019.

Pour ce faire trois axes d’intervention ont été identifiés :

  1. Protéger les jeunes et éviter l’entrée dans le tabac,
  2. Aider les fumeurs à s’arrêter,
  3. Agir sur l’économie du tabac.

La Corse s’inscrit très nettement dans ces tendances et affiche des constats très inquiétants surpassant souvent les moyennes nationales.

En 2015, 255 nouveaux cas de cancers de la sphère ORL (lèvres, pharynx, cavité buccale) et respiratoire (bronches et poumons) ont été enregistrés.( source DRSM Paca-Corse) . 24% de ces nouveaux cas sont liés au tabagisme (source INCA)

Les hommes et surtout les femmes ont un taux de mortalité par cancer du poumon supérieur à la moyenne nationale : + 12% pour les hommes et +27% pour les femmes.

On estime à 164 le nombre de mort par cancer du poumon chaque année chez les hommes et environ 70 chez les femmes soit 234 morts contre 199 entre 2006 et 2008.

Le tabac et les jeunes (source : Enquête ESCAPAD 2014, exploitation régionale, OFDT)

38 % des jeunes corses fument quotidiennement  à 17 ans (32.4% au niveau national)

 

Des actions régionales guidées par les axes et les leviers du Programme National de Réduction du Tabac sont identifiées en Corse :

  • Rendre les produits du tabac moins attractifs pour les jeunes en développant les compétences psycho sociales : programme PRODASS
  • Etendre les lieux où il est interdit de fumer et renforcer le respect de l’interdiction de fumer dans les lieux collectifs
  • Rendre exemplaire les institutions de santé
  • Mobiliser les professionnels de santé principalement les nouveaux prescripteurs de traitement par substitution nicotinique : Sages-femmes, dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, médecins, libéraux et salariés (y compris les Médecins de Santé au travail)
  • Participer au dispositif annuel Moi(s) sans tabac
  • Mobiliser les acteurs de proximité…

Arrêter de fumer pour les plaisirs de la vie

À tous les âges et même si vous avez fumé très longtemps, arrêter de fumer, c’est bon pour la santé.

Si vous arrêtez de fumer :

• Vous améliorez votre santé rapidement,même si vous fumez depuis très longtemps.
• Vous faites des économies.
• Vous êtes en forme.
• Vous respirez mieux, vous toussez moins.
• Vous êtes moins essoufflé quand vous faites du sport, quand vous montez les escaliers.
• Vous retrouvez les goûts et les odeurs.
• Vous vous sentez plus libre.

J’arrête de fumer pour les autres

Le tabac est dangereux si on fume et si on respire la fumée des autres. Arrêter de fumer, c’est protéger sa santé, la santé de ses enfants et des personnes avec qui on vit.

Arrêter de fumer pour le porte-monnaie

Fumer coûte cher. Si vous fumez un paquet par jour, vous dépensez 2 600 € par an. Imaginez tout ce que vous pourrez faire si vous arrêtez !

J’arrête de fumer parce que je veux un enfant

Fumer est mauvais pour la santé de la femme enceinte. La fumée du tabac est aussi très dangereuse pour la santé du fœtus.

Arrêter de fumer sans aide, c’est difficile parce qu’on est dépendant :

• C’est difficile de changer ses habitudes.
• Quand on ne peut pas fumer, on ne se sent pas bien, on est énervé, triste, on est « en manque ».
• La nicotine du tabac rend dépendant.

On peut arrêter de fumer avec des substituts

Il y a des produits qui remplacent la nicotine du tabac : les substituts. Par exemple : les patchs, les chewing-gums, les inhaleurs, les pastilles, etc. Ils s’achètent en pharmacie.
Avec une ordonnance, les produits seront remboursés pour un maximum de 150 € par an ( liste complète ci-dessous).

On peut arrêter de fumer avec l’aide d’un professionnel

Vous pouvez vous faire aider par un médecin, un pharmacien, un psychologue, un infirmier, une sage-femme ou un autre professionnel. Ça permet de parler du tabac et d’aider à changer ses habitudes (ne plus avoir envie d’une cigarette en buvant un café, ou quand on est avec des amis qui fument).

Les consultations dans des services publics de santé (hôpital, centres de santé, etc.) sont remboursées par la Sécurité sociale.

Il existe également des lieux spécialisés de consultations gratuites pour arrêter de fumer : vous pouvez en trouver une près de chez vous en consultant la brochure ci-après.

Vous pouvez aussi vous faire aider par téléphone au 39 89 (0,15€/ min) ou par internet par Tabac info service

Et la cigarette électronique ?

Ce produit est nouveau, on ne sait pas si c’est efficace pour arrêter de fumer et s’il y a des risques pour la santé. Demandez conseil à votre médecin.

 

Plus de 85% des fumeurs quotidiens connaissent  les principaux dangers liés au tabagisme, mais 3 sur 5 ne se considèrent pas concernés par le risque de survenue d’un cancer au regard de leur consommation  actuelle ou de leur  histoire  tabagique.  Et  pourtant,  peu importe  l’âge,  le  nombre  de  cigarettes  quotidiennes  ou  la  pratique sportive, il n’y a pas de consommation  de tabac sans risque.

 

La campagne  de sensibilisation  souhaite  faire  prendre conscience  aux fumeurs  de la réalité  des  dangers  du tabac, en combattant 3 idées reçues qui perdurent et nuisent à leur santé :

•      « De toute façon, le cancer du poumon, ça touche que les vieux ! » Non, ça touche aussi les fumeurs dès 35 ans.

•      « Bah le sport tous les jours, ça élimine les risques de la cigarette ! » Non, ça ne « nettoie » pas les poumons.

•      « Oh franchement, 4 cigarettes par jour ça va ! » Non, ça multiplie par 3 le risque d’infarctus.