Passer de l'enfance à l'âge adulte implique de grands bouleversements. Si l’on ajoute à cela les effets de la crise de la Covid-19 sur les jeunes, les conséquences peuvent être lourdes.
Les moins de 18 ans, s’ils contractent la maladie, développent le plus souvent des formes bénignes. La crise peut affecter leur santé en générant ou en aggravant en particulier des troubles psychologiques. Des expressions de mal-être, voire de détresse, apparaissant chez les adolescents et les jeunes adultes doivent être repérées au plus tôt.
L’adolescence est une période où l’on peut parfois avoir le sentiment de grandir trop vite, de se sentir seul, mal compris voir rejeté, angoissé par les questions touchant à son avenir, son identité, sa sexualité, sa famille, ses amis. Certains signes permettent d'alerter le jeune ou son entourage sur une possible souffrance psychique. Cette souffrance peut se traduire par des comportements, des actes ou des mots. S’il est normal de ressentir ces signes à certains moments de l’adolescence, il est aussi important que l’ado puisse être écouté, qu’il ne se sente pas seul.
Maux de tête, maux de ventre, angoisse, fatigue, tendance à s’isoler ou au contraire à s’extérioriser sont autant de signes qui doivent vous alerter. Le tableau ci-après récapitule les signes les plus fréquents qui traduisent souvent un mal-être chez les jeunes:
Emotions |
Tristesse, angoisse, saute d’humeur, colère, pleurs, stress |
Pensées négatives |
Pessimisme, dévalorisation, idées noires ou suicidaires |
Intellect |
Difficultés à se concentrer, à mémoriser, baisse des résultats scolaires |
Activités |
Désintérêt pour les activités habituelles, manque de motivation |
relations |
Repli sur soi, irritabilité, tendance à se couper de ses amis/ de ses proches |
Corps |
Fatigue, trouble du sommeil, trouble de l’appétit |
Les parents se sentent souvent impuissants, parfois coupables de la déprime de leur enfant. Ce qui importe alors c'est que l'entourage prenne le temps de discuter avec l'enfant, de l'écouter et de lui parler. Se faire aider est important.
Pour éviter que les signes d’une souffrance psychique ne s’installent durablement et ne s’intensifient, l’ARS, l’Education Nationale, la Collectivité de Corse et leurs partenaires renforcent les actions de repérage du mal être des jeunes. Ces « sentinelles » pourront aider les jeunes et/ou leur famille et/ou le médecin traitant et/ou la communauté scolaire dans l’orientation et la prise en charge spécifiques. Pour ce faire, l’ARS a notamment financé le renforcement :
- Des interventions collectives et individuelles d’associations spécialisées dans la santé des jeunes ;
- Des points d’écoute des jeunes : première accroche et première évaluation avec le jeune ;
- Des consultations de psychologues.
Les dispositifs en faveur des enfants en situation de handicap ont été également mobilisés pour prévenir d’éventuelles ruptures de parcours ou pour expertise.
En parallèle, le dispositif Mon soutien psy permet à toute personne (dès 3 ans) angoissée, déprimée ou en souffrance psychique, de bénéficier de séances d’accompagnement psychologique avec une prise en charge par l’Assurance Maladie. Il existe depuis 2022 et a évolué au 15 juin 2024.
Retrouvez l’ensemble des ressources de proximité ci-dessous.
Destiné aux jeunes de 18 à 27 ans, le Bureau d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU) offre un espace de parole, de prévention et de soin pouvant prendre la forme de consultations psychologiques/psychiatriques ponctuelles ou de suivis psychothérapeutiques ou psychothérapies de type psychanalytique soutenus et réguliers.
Tel : 04 95 30 09 70
Mel : bapu.corsica@orange.fr
Qu’est-ce que le nouveau "chèque psy étudiant" ?
Le "chèque psy étudiant » permet aux étudiants fragilisés par la crise Covid de bénéficier gratuitement d'un forfait de 3 consultations d'une durée de 45 minutes, sans avance de frais, chez un psychologue dans le cadre d'un parcours de soin. Ce forfait pourra être renouvelé une fois : soit un total de 6 séances possibles ;
Comment demander un « chèque psy étudiant » ?
Pour pouvoir bénéficier de ce dispositif il faut tout d'abord passer par votre médecin généraliste ou service de santé universitaire (SSU). Cette première étape permet de vérifier quel est le meilleur soutien psychologique adapté à votre situation. Ce médecin vous remettra un courrier adressé au psychologue afin de vous permettre d'accéder aux séances de de soins. https://santepsy.etudiant.gouv.fr/consulter-les-psychologues
Téléchargez le document interactif qui vous servira à repérer les structures sociales et de santé à destination des jeunes et orienter au mieux ces derniers au plus près de chez vous:
Pays Ajaccien:
Pays Bastiais :
Pays de Balagne :
Castagniccia - Mare e Monti:
Centre Corse :
Extrême Sud - Alta Rocca :
Plaine Orientale :
Spelunca Liamone :
Taravu - Ornanu :
Téléchargez l'affiche ci-dessous et n'hésitez pas à la diffuser
Le Service de prévention spécialisée "Marie Renucci" a porté en 2019 un projet qui s'intitule : « Agir en milieu scolaire pour lutter contre les discriminations » financé dans le cadre de la DILCRAH. Il a permis de réaliser avec 24 jeunes âgés de 11 à 15 ans, scolarisés au collège de Baleone un court métrage dont la thématique est la prévention des discriminations et du harcèlement: "Non aux discriminations et au harcèlement à l'école ! "
Ce court-métrage est le fruit du chemin parcouru par plusieurs jeunes du collège de Baléone au sein d’un groupe de parole, au cours duquel ils ont manifesté la volonté de transmettre un message qui leur est cher. Le support vidéo s’est avéré être un outil facilitant la prise de parole et les échanges. Ce travail a été mené en partenariat avec l'équipe éducative du collège de Baléone.
Cette vidéo a pour vocation d'être un outil de réflexion à la prise de conscience et à l'aide pour les victimes et auteurs de discrimination en organisant des séances de projections suivies d'un débat au sein de plusieurs collèges.