Qu’est-ce que la bronchiolite ?
La bronchiolite aiguë : une maladie virale du nourrisson
La bronchiolite est une infection virale respiratoire aiguë atteignant les bronchioles (petites bronches). Elle survient chez les nourrissons de moins de 2 ans.
Elle se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante. Souvent bénigne, sa phase aiguë dure en moyenne dix jours et les deux premiers jours nécessitent une surveillance importante du nourrisson.
Elle est due à un virus, le plus souvent le Virus Respiratoire Syncytial (VRS). Le virus provoque une inflammation des parois des bronchioles (les plus petites bronches) et une augmentation des sécrétions responsables d’un phénomène d’obstruction.
La bronchiolite est très contagieuse. Le virus présent dans la salive et les sécrétions du nez est transmis :
- directement de personne à personne, par les sécrétions bronchiques (éternuements, postillons, toux, mouchage...) ou un contact entre personnes (baiser) ;
- indirectement, par l'intermédiaire des mains ou d'objets souillés par la salive (jouets, linges de toilette, aliments ou boissons contaminés...)
La bronchiolite sévit sous forme d’épidémies en automne et en hiver fréquemment chez les nourrissons de 2 à 8 mois. Chaque année en France, près de 500 000 nourrissons de moins de deux ans sont atteints.
Les symptômes de la bronchiolite
La bronchiolite débute généralement par un simple rhume ou rhinopharyngite avec une légère fièvre.
Petit à petit, une toux sèche apparaît. Puis survient une gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante. À ce stade de la maladie, l'enfant peut avoir des difficultés à s'alimenter. Une surveillance accrue du nourrisson est nécessaire en début de bronchiolite.
Les symptômes s’atténuent en quelques jours et l'enfant guérit en 8 à 10 jours, mais une toux résiduelle peut persister une quinzaine de jours avant de disparaître.
Malgré des symptômes souvent impressionnants, la bronchiolite est une maladie bénigne. Cependant, les bébés de moins de 2 mois ou les nourrissons fragiles (nourrissons nés prématurément ou souffrant d'une maladie chronique) requièrent une surveillance attentive et dans certains cas, la bronchiolite impose l’hospitalisation du bébé.
La prévention
Le rôle des parents, des frères et sœurs et de tout l’entourage du bébé est primordial pour limiter la contamination du bébé :
- En se lavant les mains pendant 30 secondes, avec de l’eau et du savon avant et après un change et avant tétée, câlins, biberon, repas, etc.
- ou en utilisant une solution hydro-alcoolique s’il n’est pas possible de se laver les mains.
- En ouvrant les fenêtres de la pièce où il dort au moins 10 minutes par jour pour aérer.
- En évitant, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées.
- En ne partageant pas les biberons, sucettes ou couverts non lavés.
- En lavant régulièrement jouets et “doudous”.
- En ne fumant pas à côté des bébés et des enfants.
Et en plus, lorsqu’on est soi-même enrhumé :
- Se couvrir la bouche, quand on tousse ou éternue, avec le coude ou la manche.
- Porter un masque quand on s’occupe de son bébé.
- Éviter d’embrasser le bébé sur le visage et sur les mains.
Si votre enfant est malade et que vous souhaitez consulter, prévenez votre médecin avant de vous rendre dans sa salle d’attente (il est préférable d’éviter de contaminer d’autres enfants). Ne vous rendez pas aux urgences sans appeler le 15 au préalable.
Un nouveau traitement pour protéger votre enfant de la bronchiolite
Un traitement est disponible depuis le 15 septembre pour protéger les enfants de la bronchiolite.
Ce traitement vient en complément des gestes barrières qui demeurent essentiels pour limiter la propagation de la bronchiolite qui est une maladie très contagieuse.
Un traitement pour empêcher les formes graves chez mon enfant
Le traitement préventif vise à prévenir la bronchiolite chez les nouveau-nés et les nourrissons exposés au virus respiratoire syncital (VRS). Il s’agit d’un anticorps monoclonal.
Une seule injection est nécessaire pour les nouveau-nés et nourrissons au cours de leur première année d’exposition à ce virus. La durée de protection est d’au moins 5 mois.
Le traitement s’adresse aux nouveau-nés et nourrissons nés depuis le 6 février 2023 car ceux-ci n’ont pas été exposés au VRS lors de la saison épidémique précédente.
Il doit être administré prioritairement avant le début de l’épidémie, préférentiellement avant la sortie de la maternité pour les nouveau-nés à compter du 15 septembre 2023. A défaut, le traitement peut être prescrit et administré par le médecin (généraliste ou pédiatre) ou la sage-femme avec délivrance du traitement par le pharmacien de ville.
La campagne d’immunisation contre la bronchiolite 2023-2024 se déroulera du 15 septembre au 31 janvier 2024.
Ce traitement est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie sans avance de frais.
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VRS : vaccination maternelle ou immunisation du nourrisson ? La HAS publie un document pour aider les parents
En cette rentrée 2024, les futurs parents disposent de deux possibilités pour protéger leur nourrisson d’une forme grave de bronchiolite, liée à une infection par le VRS : la vaccination maternelle pendant la grossesse grâce au vaccin Abrysvo ou l’immunisation de l’enfant à la naissance par le Beyfortus sont désormais disponibles. Afin d’accompagner dans leur choix les parents dont l’enfant est amené à naître en période d’épidémie de bronchiolite (entre octobre et février), la Haute Autorité de santé publie un outil d’aide à la décision partagée avec les professionnels de santé L’objectif ? Donner des clés pour alimenter la réflexion en présentant de manière factuelle les deux options et en invitant les parents à s’interroger sur leurs préférences.