La qualité de l’eau
La pratique de la baignade est une des activités les plus appréciées en Corse, que ce soir en mer ou en rivière.
Il est important de se renseigner sur la qualité des eaux des sites de baignades et de choisir un lieu contrôlé.
L’intégralité des résultats de la qualité des eaux de baignades est disponible sur le site
Vigilance vis-à-vis du risque des cyanobactéries
La chaleur et la baisse du niveau des eaux favorisent le développement des cyanobactéries, qui peuvent s'avérer dangereuses.
Les cyanobactéries sont des organismes microscopiques de la famille des bactéries, qui se développent dans des eaux calmes et relativement chaudes (optimum entre 15 et 25 °C).
Naturellement présentes dans les eaux de rivières et de lacs, certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines qui peuvent entraîner des effets sur la santé :
- Lors de contact avec l’eau : irritations et rougeurs de la peau, du nez, de la gorge, des yeux et des muqueuses ;
- Lors de l’ingestion de l’eau : maux de ventre, diarrhées, nausées, vomissements.
Pour réduire les risques d’exposition aux cyanobactéries et aux toxines :
- Éviter les baignades et les activités de loisirs dans les zones d’eau calme où se trouvent des amas de particules de cyanobactéries en grand nombre, (algues bleu-vert, glissantes à consistance gluante, à la surface des cailloux)
- Prendre une douche soignée après la baignade ou l’activité nautique,
- En cas d'ingestion d'eau et de survenue de troubles de santé de type : gastro-entérites, démangeaisons, conjonctivite : consulter rapidement un médecin
L’été, propice aux baignades, accentue les risques de noyades. Le maître-mot : vigilance à chaque âge et en tout lieu !
Pour vous baigner en toute sécurité, quel que soit le lieu :
- Il n'est jamais trop tard pour apprendre à nager
- Mouillez-vous la tête, la nuque et le ventre en rentrant progressivement dans l’eau
- Baignez-vous en même temps que vos enfants
- Choisissez les zones de baignade surveillées
- Respectez les interdictions de baignade
- Tenez compte de votre état de forme
- Ne consommez pas d'alcool avant et pendant la baignade
À savoir :
Les noyades accidentelles constituent la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans.
Au cours de l’été 2021, en Corse, 24 noyades accidentelles ont été recensée s, dont 17 % suivies du décès.
En piscine privée familiale, près des ¾ des noyades concernent des enfants de moins de 6 ans.
Pour limiter les risques, il est donc fortement recommandé de rechercher l’ombre et d’éviter de s’exposer entre 12 h et 16 h en période estivale.
Pour vous protéger, appliquez généreusement de la crème solaire avec un fort indice et renouvelez l’application régulièrement, ou dès que vous sortez de l’eau.
Si vous sortez entre 12h et 16h, n’oubliez pas de porter :
- des vêtements couvrants
- un chapeau à large rebord,
- des lunettes de soleil (norme CE, catégorie 3 ou 4).
À savoir :
Un produit solaire indice de protection 2 n’arrête que 50 % des UV, un indice 15 en stoppe 93 %, un indice 50 n’en laisse passer que 2 %.
Conseils et gestes simples à adopter par tous pour se protéger des fortes chaleurs :
- Eviter les sorties à l'extérieur aux heures les plus chaudes ;
- Passer plusieurs heures par jour dans un endroit frais ou climatisé,
- Si le logement ne peut être maintenu frais, se mouiller régulièrement le corps pour abaisser la température corporelle (par exemple en s’appliquant des linges ou un gant humide sur le visage, les bras, le cou) et en se vaporisant de l’eau sur le visage...
- S’hydrater suffisamment tout en diversifiant l’apport hydrique (fruits et légumes riches en eau, yaourt, sorbets, jus de fruits…)
- Manger suffisamment (si besoin en fractionnant les repas), pour apporter les sels minéraux nécessaires à l’organisme.
- Systématiquement faire réévaluer par le médecin les régimes (hyposodés) et traitement en cours (en particulier les diurétiques) pour jauger de la pertinence du maintien ou de l'ajustement des doses au moment des grandes chaleurs.
Quels sont les symptômes d'alerte ?
- Fièvre
- Fatigue anormale
- Nausées
- Vomissements
- Apparition récente de gonflements (œdèmes)
- Signes plus graves : trouble de la conscience, confusion mentale, convulsions, coma
La Corse a toujours connu des épisodes de sécheresse estivales et hivernales, cependant, du fait du changement climatique, ces épisodes risques d’être multipliés et plus intenses, augmentant donc le risque de pénuries d’eau.
Dans ce contexte, il est nécessaire d'adopter les bons réflexes pour économiser la ressource en eau et limiter son usage aux besoins essentiels.
Pour atténuer la pression sur cette ressource indispensable à la vie, des restrictions d'usage peuvent être pris au niveau local par les préfets. Pour éviter ces situations de crise, nous pouvons tous agir à notre niveau pour réduire notre consommation d'eau :
- J’évite de laisser couler l’eau ;
- Je limite les arrosages de mon jardin ;
- J’utilise mes appareils de lavage à plein ;
- J’installe des équipements économes en eau.
Une cartographie des arrêtés préfectoraux de restrictions d'usage de l'eau en période de sécheresse est mise en place Propluvia - Accueil (developpement-durable.gouv.fr)
L’été, c’est la saison des randonnées, des balades dans la nature, des activités dans le jardin, des repas en terrasse… C’est aussi la saison où moustiques, tiques et frelons sont de sortie et peuvent piquer ou mordre, avec des conséquences parfois graves pour la santé.
Le moustique tigre
Le moustique tigre (ou Aedes albopictus) est depuis quelques années implanté et actif en Corse. Il peut transmettre des maladies graves telles que la dengue, le Zika ou le chikungunya. Ces maladies, que l’on appelle arboviroses, peuvent être très invalidantes.
Les deux premiers cas autochtones de dengue ont été identifiés en Corse l’été dernier.
La tique
Ovale et plate, d’une taille de 1 à 8 mm, la tique est susceptible de transmettre différentes maladies, dont la maladie de Lyme.
Je me protège en adoptant les bons gestes pour éviter de me faire mordre ;
Si après une activité dans la nature, je repère une ou des tiques sur mon corps, je les retire immédiatement avec un tire-tique, et je désinfecte la zone avec un antiseptique. Je note sur le carnet de santé la date et l’endroit du corps concerné.
Si, dans le mois qui suit la morsure, apparaissent une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle à partir de la zone de morsure ou d’autres symptômes (fièvre, paralysie, etc.), je consulte sans tarder un médecin.
Consommation d’alcool
A chaque occasion de consommation, il est recommandé de :
– réduire la quantité totale d’alcool que vous buvez à chaque occasion ;
– boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;
– éviter les lieux et les activités à risque.
Profiter de la musique en se protégeant les oreilles
Concert, festival, fêtes, tous ces événements festifs sont des lieux à risque de développer un traumatisme sonore. S’exposer à un niveau de bruit trop intense pour les oreilles, risque d’endommager l’audition, et potentiellement de façon définitive.
Les risques à moyen terme pour la santé en cas d’exposition à des niveaux de bruits élevés, ou de manière répétée sont nombreux :
- Une augmentation du rythme cardio-respiratoire
- Une élévation de la tension artérielle
- Une perturbation de la digestion
- Des troubles du sommeil
- Une diminution de l’attention
- Des troubles de l’équilibre, des vertiges
- Un risque élevé de maux de tête et de migraines
- Des ulcères à l’estomac
- Un risque de pneumothorax
- Une surdité aiguë
Le saviez-vous ?
Dès 85 décibels, l’oreille souffre. Les symptômes passagers qui apparaissent suite à une exposition à une musique forte peuvent se transformer en surdité brusque et en hyperacousie (pouvant entraîner un syndrome dépressif).
En concert, festival, fêtes :
3 conseils pour moins de décibels dans mes oreilles
- Je m’éloigne des enceintes.
- Je porte des bouchons d’oreille
- Je fais des pauses régulières au calme
En cas de sifflements ou bourdonnements persistants, je consulte rapidement un médecin.
Afin de limiter le risque de contamination par des denrées alimentaires consommées crues, notamment les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), il existe quelques règles à respecter :
- Rester attentif à la fraîcheur des produits alimentaires quand vous les achetez ;
- Conserver les aliments dans des conteneurs adaptés et aux températures recommandées, séparer chaque catégorie d’aliments (les fruits, les légumes, la viande, etc.) ;
Ne pas casser la chaîne du froid !
En été, nous consommons davantage de glaces, de sorbets ou de produits frais. La chaîne du froid doit impérativement être respectée. Contrairement aux idées reçues, le froid ne détruit pas les micro-organismes. La décongélation peut même provoquer une reprise de leur activité.
Quelques conseils :
- Ne jamais recongeler un produit décongelé ;
- Acheter les produits surgelés à la fin des courses, les transporter dans des conteneurs adaptés (sac isotherme). La rupture de la chaîne du froid doit être la plus courte et la moins brutale possible ;
- A l’occasion d’un pique-nique par exemple, conserver les aliments au frais (glacière…) le plus longtemps possible.
D’une manière générale, ne pas conserver les aliments préparés plus de deux heures à température ambiante.
Lait cru et fromages au lait cru : pas pour les jeunes enfants !
– Le lait cru, et les fromages au lait cru présentent un risque important d’infection bactérienne chez l’enfant, surtout pour les moins de 5 ans.
– Les enfants de moins de 5 ans ne doivent en aucun cas consommer les fromages au lait cru (sauf ceux à pâte pressée cuite type Emmental, Comté, Abondance, Beaufort, Gruyère, etc., dont le process de fabrication, avec chauffage du lait, permet la destruction des germes pathogènes).
Il est donc recommandé pour les enfants de se limiter aux fromages à pâte pressée cuite, aux fromages fondus à tartiner ou encore aux fromages au lait pasteurisé.
Ces préconisations sont également valables pour les autres populations à risque : femmes enceintes, personnes âgées ou personnes immunodéprimées.
Rappel (valable toute l’année) pour les personnes sensibles (femmes enceintes, jeunes enfants et notamment de moins de 5 ans, personnes âgées et immunodéprimées) :
- Les viandes doivent être consommées cuites à cœur (les jeunes enfants doivent les consommer très cuites)
- les coquillages et poissons crus ou peu cuits, sont déconseillés
- les fromages et produits laitiers au lait cru ne doivent pas être consommés
- si vous êtes enceinte, soyez particulièrement vigilante en matière d’hygiène. Cela vous permettra de prévenir la plupart des risques d’infection.
Préparer ses sorties !
Avant de partir
- Je me renseigne sur la météo, elle change vite en montagne.
- Dans mon sac, je mets de l’eau et un en-cas.
- Je me munis d’une carte de randonnée ou un guide papier (le téléphone peut ne pas passer en montagne).
- Je préviens mon entourage de mon itinéraire et de l’objectif de ma sortie.
- Je me renseigne en ligne ou à l’office du tourisme sur la faisabilité de mon itinéraire.
- Je ne pars pas seul (règle des 3 personnes minimum : si une personne est blessée : une personne pour rester avec elle et une personne qui peut partir pour les secours).
- Je choisis mon itinéraire en fonction de mon niveau et de ma condition physique.
- Je pars avec un document indiquant les numéros utiles et d’urgence.
Pendant une balade / une randonnée
- Je n’hésite pas à rebrousser chemin en cas de changement de conditions météo, de difficultés, de fatigue…
- Je fais des pauses.
- Je ne m’aventure pas dans les cours d’eau.
Je respecte les règles
- Je suis les itinéraires balisés sans prendre de raccourci.
- Je ne cueille pas les fleurs, les plantes ou toutes richesses minérales protégées.
- Je ne dérange pas la faune locale.
- J’emporte mes déchets dans un sac prévu à cet effet.
Avec les vacances, on se détend, on pense moins à sa protection, à la prévention, on s’abandonne… Les horaires changent et on oublie sa pilule…
Que faire en cas d’incident ou de prise de risque ?
Vous pouvez avoir recours au traitement post exposition après un risque de transmission du VIH. Pour cela, il faut se rendre dans un service de prise en charge du VIH ou aux urgences de l’hôpital le plus proche.
Retrouvez toutes les adresses en appelant Sida-Info-Service au 0800 840 800 ou en consultant le site sida-info-service.org.
Par ailleurs après une prise de risque ou une rupture de préservatif, n’hésitez pas à vous faire dépister des autres IST. En effet, les IST sont des pathologies fréquentes peu ou pas symptomatiques et restent souvent non diagnostiquées. Une prise en charge précoce permet d’éviter de séquelles pouvant être irréversibles et de casser la chaine de transmission.
A savoir
Depuis le 1er janvier 2023, les jeunes de moins de 26ans peuvent obtenir gratuitement en pharmacie et sans ordonnance des préservatifs
Où faire un dépistage du VIH et des IST ?
En se rendant chez son médecin traitant qui établira une ordonnance : le test est dans ce cas remboursé à 100 % par la Sécurité sociale.
Dans un CeGIDD (centres gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des IST). Dans ces centres : test gratuit, anonyme et sans rendez-vous.
Directement dans un laboratoire d’analyses médicales.
Pour se protéger des infections sexuellement transmissibles et éviter une grossesse non désirée, le préservatif reste le moyen le plus efficace.
Que faire en cas d’incident ou de prise de risque ?
Afin de réduire le risque de grossesse non désirée lors d’une relation sexuelle mal protégée (accident de préservatif, oubli de pilule), pensez à la contraception d’urgence. Sa délivrance en pharmacie ou dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF) est sans ordonnance (anonyme, gratuite pour les mineures). Elle doit être prise le plus rapidement possible et jusqu’à 5 jours après le rapport à risque.
Pour toutes informations utiles vous pouvez contacter le numéro gratuit « sexualité, contraception, IVG » au 0 800 08 11 11.