Pour une meilleure qualité de l'air intérieur

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Améliorer la qualité de l'air intérieur en favorisant une bonne aération du logement et en sensibilisant les personnes à la réduction des émissions de polluants à la source.

l’ARS,  L’Agence de l'urbanisme et de l'énergie, l’ADEME et  en collaboration avec l’Union Régionale de la Mutualité Française de Corse, Qualitair et la ligue contre le Cancer de Corse du Sud, proposent une stratégie partagée de mobilisation, d’information et de communication visant à améliorer la qualité de l’air intérieur.

Nous passons environ 80% à 90% de notre temps en espace clos, à l’intérieur d’un logement, d’un véhicule, et, contrairement aux idées reçues, l’air que nous y respirons n’est pas toujours de meilleure qualité que l’air extérieur. 

De nombreux polluants peuvent se trouver dans ces espaces confinés et, en l’absence de ventilation, et/ou d'aération, parfois s’y concentrer pour atteindre des niveaux préjudiciables à notre santé.

Il peut s’agir de composés naturels (radon, pollens, moisissures, acariens, etc.), de polluants issus de l’activité humaine provenant de l’extérieur (polluants atmosphériques, pratiques agricoles…), des matériaux (de construction, mobiliers, colles ...) ou des pratiques quotidiennes (tabagisme, nettoyage, insecticides, bougies parfumées, cuisine, etc.). Au final, de nombreux composés chimiques sont présents dans l’environnement intérieur, notamment le monoxyde de carbone, les particules fines, le formaldéhyde et autres composés organiques volatils (COV), le radon, les pesticides, etc.

Face à chacun de ces dangers, il existe des moyens adaptés pour se prémunir d’un éventuel risque pour la santé. Le plus simple et le plus accessible à tous est d’assurer un bon renouvellement de l’air dans le logement afin de réduire la création de polluants intérieurs.

Cela peut se faire par les gestes simple de chacun au quotidien, encouragées par le biais d’actions d’information et de sensibilisation, mais aussi, en améliorant l’aération du logement, de façon manuel et/ou en optimisant les conditions techniques de ventilation à l’intérieur des logements.

Convaincus qu’une démarche portée conjointement entre plusieurs acteurs institutionnels aura plus d’impact et permettra, par la mise en commun de ressources, d’être plus efficace, L’AUE, l’ADEME et l’ARS portent, en collaboration avec l’Union Régionale de la Mutualité Française de Corse, Qualitair et la ligue contre le Cancer de Corse du Sud, proposent une stratégie partagée de mobilisation, d’information et de communication visant à améliorer la qualité de l’air intérieur.

Notre objectif commun : améliorer la qualité de l'air intérieur en favorisant une bonne aération du logement et en sensibilisant les personnes à la réduction des émissions de polluants à la source.

Cette démarche constitue une des priorités du plan régional santé environnement pour la Corse (PRSE).

Si améliorer l’aération d’un logement ne garantit pas de façon absolue, l’absence de polluant dans le logement, cette mesure permet de réduire, dans la grande majorité des cas, la concentration des polluants de l’air intérieur.  Il existe des cas de figure, où cette mesure ne suffit pas ; voire des situations particulières, dans lesquelles, l’air extérieur est de qualité plus dégradée que l’air intérieur, mais celles-ci sont largement minoritaires et relèvent d’une gestion ciblée.

La stratégie envisagée s’articule autour de 6 objectifs stratégiques déclinés en 33 actions, dont 15 sont prioritaires pour lesquels la réalisation est prévue de 2019 à 2021 :

  • Constituer une instance de gouvernance et de suivi : il s’agit de structurer le réseau d’acteurs portant la stratégie, d’identifier les ressources mobilisables, de se doter d’outils de pilotage de suivi et d’évaluation.
  • Connaître et mesurer la qualité de l’air intérieur en Corse : il s’agit de tirer les enseignements d’actions de sensibilisation, de communication, de mesures réalisées dans d’autres régions, mais également d’accroitre l’acquisition de données locales sur la qualité de l’air intérieur.
  • Intégrer la qualité de l’air intérieur dans les politiques publiques : il s’agit de faire évoluer les décisions publiques d’aménagement ou d’achat afin qu’elles prennent mieux en compte la qualité de l’air intérieur, mais également de soutenir des initiatives favorables.
  • Constituer et animer un réseau de personnes relais : il s’agit d’identifier et de sensibiliser les professionnels, qui dans leur pratique quotidienne ont la possibilité et l’écoute suffisante auprès des particuliers, pour porter des messages de prévention, mais également d’organiser la circulation d’informations entre différents réseaux.
  • Élaborer et mettre en œuvre un plan de communication : il s’agit de déterminer des messages de communication, des outils, des porte-paroles mais également d’analyser les freins et obstacles à la mise en œuvre de comportements favorables à la santé.
  • Former et sensibiliser les professionnels sur la qualité de l’air intérieur : il s’agit de constituer une offre de formation à destination des professionnels.