Les infections à papillomavirus humains (HPV), c’est quoi ?
Ces infections sont dues à des virus très courants qui se transmettent par simple contact dès les premières relations sexuelles. Si la plupart de ces virus sont sans danger, certains HPV peuvent être responsables de lésions précancéreuses puis de cancer du pénis, de l’anus, de la vulve et du vagin et de certains cancers de la sphère ORL. Chaque année, en France, 6 400 nouveaux cas de cancers leur sont attribuables. A savoir aussi que les virus HPV sont également responsables de verrues anogénitales qui sont très fréquentes chez la femme comme chez l’homme. Certes bénignes, ces lésions nécessitent souvent des traitements peu agréables.
La vaccination et le dépistage sont des moyens de prévention complémentaires contre le cancer du col de l’utérus.
Le dépistage concerne toutes les femmes à partir de 25 ans, vaccinées ou non.
- Femmes entre 25 et 29 ans : le test de dépistage est réalisé par examen cytologique tous les 3 ans, après deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux.
- Femmes de 30 ans à 65 ans : le test HPV-HR remplace l’examen cytologique. Le test HPV-HR est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Un nouveau test est refait tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.
Parlez en avec un professionnel de santé
Une vaccination sûre, efficace et très bien tolérée
La large utilisation des vaccins contre les HPV, les surveillances mises en place au niveau international et les résultats d’études spécifiques ont confirmé leur sécurité, reconnue par l’OMS. Aucun lien entre ces vaccins et les maladies auto-immunes n’a été démontré. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas d’effet secondaire après la vaccination contre les HPV (on peut observer une douleur ou une rougeur au point de piqûre, comme pour la plupart des vaccins).
La vaccination est efficace jusqu’à 90% contre :
- les lésions précancéreuses et/ou les cancers du col de l‘utérus, de la vulve, du vagin et de l‘anus, de la sphère ORL.
- les verrues anogénitales
Filles et garçons, tous concernés !
Si les cancers HPV concernent en majorité les femmes, plus d’un quart touche les hommes. C’est pourquoi, en France, la vaccination a été étendue aux garçons en 2021.
En effet, chez les hommes, les HPV causent des verrues génitales, des cancers du pénis, de l’anus et de la sphère ORL. Or, la vaccination permet de prévenir la majorité des cancers liés à HPV chez l’homme. De plus, la vaccination des filles et des garçons permet de limiter la circulation des HPV et pourrait à terme mener à l’éradication des HPV. Dans les pays comme l’Australie ou la Suède où le taux de vaccination atteint 80 %, le nombre de lésions précancéreuses a chuté de façon spectaculaire.
Depuis octobre 2023, la vaccination HPV est proposée à tous les élèves de 5e dans leur collège
Quand faire vacciner votre enfant ?
La vaccination contre les HPV est un moyen de prévention. Par définition, la prévention est efficace si elle est faite avant que le risque arrive. Si la vaccination des jeunes est réalisée avant le début de leur vie sexuelle, la protection apportée par le vaccin est proche de 100 %. Faire vacciner son enfant dès 11 ans c’est donc garantir une plus grande efficacité du vaccin. Et mieux le protéger d’un risque de futur cancer.
Votre enfant a entre 11 et 14 ans : seules deux doses sont nécessaires ;
Il a entre 15 et 19 ans (rattrapage) : trois doses sont nécessaires.
Aucun rappel n’est nécessaire après les 2 ou 3 injections.
La vaccination est possible chez votre médecin, sage-femme ou infirmier (sur prescription médicale) ainsi que dans les centres de vaccination.
Bon à savoir : profitez du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP,*prévu entre 11 et 13 ans, pour réaliser en même temps une des doses du vaccin contre les HPV.
*Vaccin contre la diphtérie (D), le tétanos (T), la coqueluche acellulaire (Ca) et la poliomyélite (P).
Pour permettre aux parents de s’informer sur les bénéfices, pour leurs enfants, de la vaccination contre les HPV, répondre à leurs questions et les accompagner dans la réalisation de la vaccination, l’Institut national du cancer mets a disposition un livret d’information synthétique, une infographie animée, un journal informatif pour les enfants, une vidéo explicative pour les parents et pour les enfants, des annonces presse et une campagne digitale pour les professionnels de santé.
À cette occasion, l’Institut publie un nouveau dépliant sur le modèle « Facile à lire et à comprendre » : "La vaccination contre les HPV ou papillomavirus humains". Ce dépliant, réalisé en partenariat avec l’association CoActis Santé, vise à favoriser la bonne compréhension des enjeux de cette vaccination par le plus grand nombre. Il a pour vocation d’aider les accompagnants et les professionnels de santé à communiquer auprès de personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de compréhension.
Par ailleurs, voici également un dossier de presse sonore « Protéger les enfants contre les cancers HPV. La minute vaccination ! » composé de chroniques et d’un message de sensibilisation, le contenu permet de répondre à toutes les questions que peuvent se poser les parents.
Le vaccin contre les HPV (infections à papillomavirus humains) est recommandé en France depuis 2006.
Bien que cette vaccination protège contre la majorité des virus HPV, le taux de vaccination reste faible en France. Pour en faciliter l'accès, la deuxième campagne nationale de vaccination des enfants dès l’âge de 11 ans contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est lancée dans les collèges. Retrouvez les informations concernant la campagne en Corse.
En France, le vaccin contre le HPV est recommandé dans le calendrier des vaccinations depuis 2006 pour les filles et 2021 pour les garçons.
Malgré l'efficacité du vaccin et son profil de sécurité très élevé (plus de de 400 millions de doses distribuées dans le monde), la couverture vaccinale en France reste insuffisante : 41,5% pour les filles et 8,5% pour les garçons (schéma complet - chiffres 2022).
En Corse, en 2021, la couverture vaccinale est de 20.9% chez les filles de 16 ans (schéma complet).
Ces taux ne permettent pas d'atteindre le niveau requis pour diminuer la circulation des virus HPV - et donc la circulation des cancers associés.
Royaume-Uni, Portugal, Espagne, Australie, Canada... Ces pays ont mis en place une vaccination en milieu scolaire et ont obtenu des taux de couverture vaccinale supérieurs à 80%. La Norvège et le Mexique dépassent même les 90%.
C'est en partant de ce constat que le Président de la République a souhaité généraliser la vaccination contre les HPV pour les élèves de 5e.
Deuxième campagne nationale de vaccination des enfants dès l’âge de 11 ans contre les infections à papillomavirus humains (HPV)
L’ARS Corse travaille avec le Rectorat et l’Assurance Maladie pour mettre en place la vaccination en milieu scolaire. elle concerne tous les élèves de 5e des collèges publics. La vaccination est également proposée aux collèges privés sous contrat de la région.
Si pour cette deuxième année, l'objectif est de vacciner 30% des élèves de 5e dans le cadre de leur scolarité, le but plus général est de favoriser l'information autour de cette vaccination et permettre à tous les adolescents de se faire vacciner contre les HPV, que ce soit en milieu scolaire ou auprès d'un professionnel de santé.
Comment ?
Au mois de septembre, les parents d'élèves de 5e recevront un courrier leur expliquant la démarche. S'ils souhaitent que leur enfant se fasse vacciner dans le cadre de cette campagne, ils devront signer et transmettre l'autorisation parentale jointe à l'établissement.
Les enfants seront vaccinés, par un médecin, après accord de leurs deux parents au sein du collège.
La vaccination HPV est recommandée, mais elle n'est pas obligatoire.
Le jour de la vaccination, l'enfant devra présenter son carnet de vaccination. Le coût de la vaccination en milieu scolaire est entièrement prise en charge.
"Le vaccin contre les cancers HPV, il est vraiment sûr docteur ? "
Pour vous aider à répondre à cette question et à toutes les autres que peuvent vous poser les parents sur cette vaccination, l'Institut national du cancer met à votre disposition les arguments clés.
Retrouvez-les dans le dépliant a télécharger ci-dessous:
et pour plus d'informations, rendez-vous sur e-cancer.fr