Point de situation
14 cas autochtones de chikungunya ont été détectés en Corse :
- 13 cas détectés à Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud) (+ 2 par rapport à la semaine dernière)
- 1 cas détecté le 5 aout à Ghisonaccia (Haute-Corse).
Ces détections confirment deux épisodes distincts de transmission autochtone en Corse.
Ces épisodes nécessitent la mobilisation de tous pour limiter les risques de propagation.
Focus sur le dernier cas à Ghisonaccia
Un cas de chikungunya confirmé a été identifié sur la commune de Ghisonaccia, sans notion de voyage en zone de circulation.
Les symptômes ont débuté le 31 juillet 2025. L’évolution de son état de santé n’est pas jugée inquiétante.
Le moustique Aedes albopictus, vecteur du virus, est présent sur l’ensemble de la commune.
Dans ce contexte, une opération de démoustication ciblée aura lieu dès le 7 août matin.
A savoir
On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.
Mesures renforcées de prévention
Dès la confirmation du nouveau cas, des prospections entomologiques et des opérations de LAV ont été déclenchées autour des zones concernées.
Pour éviter une nouvelle chaine de transmission, les services de démoustication et de lutte anti-vectorielle (LAV) de la Collectivité de Corse ont été mandatés pour intervenir autour du lieu de résidence du patient.
L’ARS de Corse, en lien étroit avec Santé publique France et la Collectivité de Corse a immédiatement renforcé ses actions pour contenir la propagation du virus.
Ces actions s’appuient sur :
- Une enquête entomologique pour identifier et éliminer les gîtes larvaires ;
- Des opérations ciblées de démoustication, si nécessaire, pour réduire la population de moustiques adultes ;
- Des enquêtes épidémiologiques et de voisinage pour identifier d’éventuels autres cas ;
- Une information des professionnels de santé (hôpitaux, médecins libéraux et laboratoires d’analyse médicale) pour les sensibiliser au diagnostic et à la prise en charge des personnes qui pourraient présenter les symptômes du chikungunya.
La vigilance reste de mise
Ce nouveau cas appelle à la vigilance et à la mobilisation de tous. Il est également important de coopérer avec les services pour faciliter le travail des équipes intervenant sur le secteur.
Des gestes simples et efficaces pour limiter la propagation
La prévention reste la meilleure protection contre le chikungunya.
En Corse, où la population compte une part importante de personnes âgées, la vigilance est essentielle car la maladie peut avoir des conséquences plus graves chez les plus fragiles.
Se protéger des piqûres de moustiques
Utiliser un répulsif cutané, surtout le matin et en fin de journée ;
Porter des vêtements longs et amples ;
Utiliser climatiseurs ou ventilateurs, qui gênent les moustiques ;
Installer des moustiquaires, notamment pour les nourrissons et les personnes alitées.
Éviter la prolifération des moustiques
Les moustiques se développent dans de petites quantités d’eau.
Chaque semaine : vider soucoupes, seaux, jouets, bâches… ;
Mettre à l’abri de la pluie tout ce qui peut retenir de l’eau ;
Couvrir hermétiquement les réserves d’eau (fûts, bidons) ;
Nettoyer gouttières et espaces verts pour limiter les zones de repos des moustiques adultes.
Pourquoi ces gestes sont essentiels ?
La présence du moustique tigre est durable en Corse : une seule piqûre d’un moustique infecté suffit pour transmettre le virus.
Ces gestes doivent devenir des réflexes tout l’été pour protéger l’ensemble de la population, en particulier les plus vulnérables.
En cas de symptômes
Fièvre soudaine, douleurs articulaires, fatigue, maux de tête ou éruption cutanée :
Consultez rapidement un médecin.